Raphaël Elizé, le Métis de la République.

Raphaël Elizé est né en 1891 en Martinique. Sa famille a connu l’esclavage puisque ce n’est qu’en 1832 que sa grand-mère est affranchie, à l’âge de 33 ans.
Le 8 mai 1902, le volcan Pelée, dans la ville où il vivait, est entré en éruption. À seulement 11 ans, il est forcé de quitter la Martinique, accompagné de sa famille.
C’est en 1910 que Raphaël Elizé obtient son baccalauréat au Lycée Buffon avec une bourse d’État de la République. Quatre ans plus tard, il sort diplômé de l’école vétérinaire. Malheureusement, cette même année, il est appelé au front.
Pendant cette Première guerre Mondiale il apporte des soins aux chevaux, mais il s’expose aussi aux nappes de gaz pour soigner les soldats.
À la fin de cette période difficile, il reçoit en 1918 la croix de fer, pour son dévouement et son courage.

C’est un an plus tard qu’il emménage à Sablé-sur-Sarthe pour exercer le métier de vétérinaire et devient membre de la SFIO.
En 1929, il a l’honneur de devenir le tout premier maire noir en France métropolitaine. Avec beaucoup de projet en tête, notamment la construction d’une piscine municipale, il est élu maire une seconde fois en 1939.

En 1940, l’emprise nazi prend le dessus. Raphaël Elizé est destitué de sa fonction de maire. Il le vit très mal.
En 1944 alors qu’il est entré dans la résistance, il est arrêté par la gestapo sans motif et est déporté à Buchenwald, un camp pour les prisonniers politiques où il porte un triangle rouge. Dans ce camp, il participe à la rédaction d’un journal clandestin au sein de la résistance.

Après avoir vécu l’éruption du volcan Pelée, la guerre de 14-18, une arrestation par les nazis et une déportation en camp, Raphaël Elizé meurt en 1945, à l’âge de 54 ans sous les bombardement alliés, à quelques semaines seulement de l’armistice.

Océane